Méthode Feldenkrais et Créativité

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BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL : ÇA PASSE PAR LE CORPS

fatigue au travail

BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL : ÇA PASSE PAR LE CORPS

La souffrance au travail est devenue un sujet crucial pour les entreprises. Par-delà des raisons multiples, liées à un contexte sociétal, à une quête de sens, cette souffrance se manifeste souvent dans le corps : les gens « en ont plein le dos ». La Méthode Feldenkrais permet d’ouvrir en douceur un chemin pour se réconcilier avec son corps, et s’avère aussi un outil puissant pour gérer le stress et aider les personnes à prendre conscience de ce qu’elles peuvent faire pour aller mieux.

La souffrance au travail augmente

Les chiffres de la souffrance au travail sont vertigineux. Selon l’Institut de veille sanitaire, 480 000 personnes en France seraient en détresse psychologique au travail et le burn-out en concernerait 7%, soit 30 000 personnes sur le territoire français. D’autres études parlent de 12% de la population en risque de burn-out.

Nous n’allons pas prendre ici part au débat sur les causes de cette véritable épidémie qui semble s’être aggravée depuis le Covid, et parmi lesquelles on cite le plus souvent :  perte de sens, violence dans les relations, non-reconnaissance des tâches effectives, accélération des cadences liées à la numérisation, etc.  

Quant aux symptômes, ils se manifestent sur le plan émotionnel, cognitif, social, mais aussi somatique.  Les personnes souffrent du dos, des épaules, de la nuque, ont éventuellement des problèmes de sommeil. Autant de souffrances qui semblent difficiles à prendre en compte…

Et le réflexe des personnes est souvent de « prendre sur elles-mêmes », et de continuer à faire comme si de rien n’était…  jusqu’à ce qu’elles s’écroulent.

Le travail est-il forcément synonyme de souffrance ?

Cette souffrance au travail est dénoncée de plus en plus. Des managers, des consultants, des coachs réfléchissent et agissent pour transformer les modes d’organisation, pour dépasser des fonctionnements toxiques, et favoriser le bien-être. Et il serait temps, car on constate aussi que beaucoup de personnes, notamment parmi les « jeunes », se détournent du travail, renoncent à des activités salariées car « elles ne veulent plus souffrir ». Au point que certaines entreprises rencontrent des difficultés à recruter.

Mais n’est-ce pas aussi notre propre idée du travail qu’il faut reconsidérer ? Je m’interroge sur l’existence d’une forme de biais cognitif, dans nos représentations de ce qu’est le travail et qui l’associerait à la souffrance.

De fait, l’étymologie même du mot « travail » évoque la souffrance et la peine, comme nous le rappelle cet article de Wikipédia.

Ensuite, le mot travail apparaît au XIIème siècle, selon Alain Rey pour qui il viendrait du latin populaire

tripaliare, signifiant « tourmenter, torturer avec le trepalium ». Au XIIe siècle, le mot désigne aussi un tourment psychologique ou une souffrance physique (le travail d’accouchement). On trouve aussi le verbe latin tribulare « presser avec la herse, écraser (le blé) » ou, en latin ecclésiastique, au sens figuré de « tourmenter, torturer l’âme pour éprouver sa foi ».

Et on retrouve cette représentation du mérite de la souffrance au travail dans des expressions aussi répandues que « NO PAIN NO GAIN », ou bien « toute peine mérite salaire »dont on pourrait déduire qu’un salaire sera le plus souvent associé au fait de souffrir.

Peut-on faire l’hypothèse que ce serait à cause de cette association inconsciente entre un terme et son étymologie, que nous continuons de constater autant de souffrance au travail. Ceci est d’autant plus paradoxal que le travail actuel demande de moins en moins de force dans nos corps !…

Le corps aussi souffre au travail

De fait, une grande partie de la population au travail a longtemps été soumise à de véritables « travaux de force », que ce soit dans les champs, ou dans les usines. Et oui, à une certaine époque, le travail s’apparentait à une forme de torture. On peut espérer que le progrès technique y a en partie remédié. Mais il y a bien des secteurs où l’on continue d’exposer les corps à des contraintes qui dépassent le potentiel d’une personne en bonne santé :  dans la logistique, par exemple, mais aussi – un comble ! – dans les soins aux personnes ! Oui, le corps des aides-soignant-e-s est extrêmement exposé à la souffrance, et les organisations ne proposent que peu de réponse au sein du travail lui-même…

Et le comble c’est que même quand on croit offrir des conditions plus faciles aux corps, ils continuent de souffrir. Ainsi, on pourrait considérer que la position assise est un progrès, par rapport aux tâches pénibles dont les machines nous ont libérés. Or les risques d’une position assise prolongée au travail sont nombreux, selon Altersecurité.org  parmi lesquels

  • les lombalgies,
  • les douleurs de nuques ou d’épaules
  • les maladies cardiovasculaires

Est-ce vraiment inéluctable ?

Prendre soin du corps au travail

De fait les entreprises sont de plus en plus soucieuses de trouver des modalités pour que leurs salariés et collaborateurs puissent prendre soin de leur corps.

Ainsi cet article du Monde publié le 12 septembre 2023 présente des exemples d’entreprises qui favorisent la pratique du sport sur le lieu de travail. Cela n’est pas toujours simple, mais il semble selon le Medef que cela puisse être un investissement tout à fait intéressant :

« Le sport est un atout pour l’entreprise, abonde le Medef. Un salarié en bonne santé est un salarié mieux dans sa peau et, in fine, plus productif. »

Et la logique économique qui consiste à favoriser le sport est tout à fait confirmée par une autre étude menée avec Goodwill-management, démontre que

Selon l’intensité de sa pratique sportive un employé économise jusqu’à 34 % sur ses dépenses de santé, coûte jusqu’à 13 % de moins à la Sécurité sociale et peut accroître sa productivité de 7,9 % grâce, notamment, à une réduction du stress et une diminution de l’absentéisme.

Mais cet encouragement au sport en dehors du temps de travail, qui a pour objectif de diminuer l’absentéisme,  pourrait aussi être considéré comme une augmentation du contrôle des entreprises sur le temps libre de leurs salariés ?

Il serait utile aussi de se donner les moyens de favoriser le bien-être du corps pendant la durée du travail.

Pour cela, l’ergonomie a beaucoup progressé : on propose désormais des postes de travail ajustables, des bureaux permettant d’alterner travail en position assise ou debout, des repose-poignets pour les claviers. L’INRS donne des conseils avisés sur la bonne manière de s’asseoir, la hauteur des écrans et leur position sur le bureau.

Mais toute cette approche repose sur l’idée qu’un corps en position assise au travail
va rester immobile et passif.

Là encore nous avons été conditionnés depuis notre enfance sur les bancs de l’école, pour penser que la concentration ne peut être obtenue que dans l’immobilité…

A l’école dès notre plus jeune âge, nous avons appris à réfréner notre envie de bouger, et donc … à ne pas nous écouter.

Mais là encore, il s’agit d’une croyance qui va nous limiter…

La Méthode Feldenkrais pour envisager autrement la question du corps au travail

En fait, le seul moment où notre corps devrait rester absolument immobile c’est en cas de danger et de stress intense. Sinon, notre système nerveux autonome est conçu pour procéder sans cesse à de petits ajustements de posture, pour ménager nos articulations, notre respiration, et nos différentes fonctions vitales. Mais en apprenant à ne pas nous écouter, à ne pas bouger, nous nous sommes coupés de ces ajustements qui devraient se faire naturellement grâce notamment à un de nos sens « intéroceptifs » qui s’appelle la proprioception.

Avec la Méthode Feldenkrais, c’est tout un changement de paradigme dans notre gestion des gestes et postures.

Il ne s’agit plus de mettre plus de force, ou de s’en vouloir de ne pas être assez souple, il s’agit d’apprendre à s’écouter.

Il ne s’agit plus d’apprendre à « bien faire », mais d’apprendre à sentir !
En s’écoutant, on apprend à aller plus loin, car on ajuste l’énergie engagée à l’intention d’action.

Par des mouvements très doux, sans efforts, effectués dans un contexte agréable, nous réveillons notre proprioception et la capacité de notre système nerveux à ajuster au mieux nos gestes et postures.

Les leçons de mouvements de la Méthode Feldenkrais sont de véritables parcours d’explorations qui respectent l’anatomie du squelette, le fonctionnement du système nerveux. Cette approche a été validée par les découvertes sur la neuroplasticité à partir des années 2000.

Les personnes ressentent à la fois plus d’ancrage et de légèreté, plus de fluidité, et surtout, ils découvrent qu’il y a toujours plusieurs manières d’engager un mouvement ou de tenir une posture. Et cela leur procure un sentiment d’apaisement et de liberté.

Mes propositions pour accompagner vos collaborateurs

Trouver une manière d’être assis qui ne nous fatigue pas, c’est aussi se donner les moyens de travailler dans de meilleures conditions, donc d’être plus productif. Voilà qui justifie que les entreprises et les organisations permettent à leurs collaborateurs d’acquérir un certain nombre de connaissances et de pratiques pour se préserver en position assise prolongée.

C’est pourquoi j’ai conçu des parcours de formation éligibles aux financements par les organismes de formation, notamment sur la position assise. Je propose deux formats :

Je peux aussi vous intervenir sur mesure à partir de vos besoins sur des problématiques de postures ou de mouvements pour vos collaborateurs. N’hésitez pas à me contacter.

Et je peux intervenir aussi par la Méthode Feldenkrais sur les problématiques de sommeil ce dont nous pourrions parler de manière plus approfondie à l’occasion d’un prochain article.

Une pratique qui peut aussi favoriser une meilleure gestion du stress et renforcer la créativité

La Méthode Feldenkrais n’est pas de la gymnastique douce, même si elle y ressemble. Moshe Feldenkrais aimait dire qu’il cherchait à favoriser des « cerveaux souples ».

De fait, les personnes qui sont guidées dans des explorations Feldenkrais sont souvent surprises de constater des changements émotionnels au-delà de ce qui se passe dans leur corps. Alors qu’elles ont l’impression de ne « presque rien faire », que tout est facile et accessible, elles découvrent que…

  • Apprendre à s’écouter restaure une forme de confiance,
  • Dénouer les tensions corporelles aide à dénouer les tensions psychiques
  • Savoir qu’on peut toujours « faire autrement » dans le mouvement stimule l’optimisme et la créativité.  

C’est pourquoi je propose aussi des ateliers basés sur la Méthode Feldenkrais qui aident à la gestion du stress et à la créativité. Cette démarche à la fois douce et ludique peut favoriser aussi de belles occasions de partages pour vos collaborateurs et de renforcement de l’esprit d’équipe.  

Vous êtes soucieux du bien-être au travail de vos collaborateurs ?
Vous êtes prêts à envisager une approche différente, par le corps et le mouvement ?

Alors parlons-nous bientôt !

Blandine Stintzy
Septembre 2023

Comments:

  • Christine Guerin

    25 septembre 2023 at 10 h 50 min

    Bouger en position assise …aussi ! je n’y avais pas pensé, mais effectivement , puisqu’on y passe si longtemps, autant apprendre à bien le faire. Merci !

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