En chemin vers la fin du confinement : le sens de nos vies, l’essence de nos âmes.
Nous voilà prêts à sortir de la période du confinement.
Ou du moins nous sommes censés l’être, mais au fond de nous, que ressentons nous ?
Espérons-nous un retour dans le monde d’avant ?
Cela pourrait être un souhait de notre enfant intérieur, mais nous savons aussi qu’il n’en sera rien.
Et nous savons aussi que demain nous ne serons pas non plus dans le monde d’après, dont nous ne savons pas quand il pourra commencer… ni à quoi il ressemblera vraiment !
Que d’émotions encore en perspective.
Quel chemin parcouru aussi depuis la mi-mars où nous savions si peu sur ce virus
Où nous ne pouvions imaginer ses conséquences.
Et où nous n’avions aucune idée de la manière dont nous pourrions traverser ce confinement qui nous tombait brutalement dessus.
Les expériences de chacun ont été fort différentes, comme elles le seront pour notre sortie officielle du confinement. Je vous invite à lire cette très stimulante interview de Serge Tisseron qui donne quelques clés intéressantes pour penser la sortie du confinement et la manière dont nos esprits peuvent l’envisager.
Nous n’avons peut-être pas lu tous les livres que nous avions projeté de lire, ni rangé nos placards, ni même cuisiné ou fait du sport. Mais nous avons tous vécu un moment de suspens. Propice à s’interroger, ou pas …
Et maintenant, que tout va recommencer, nous avons encore moins de temps pour nous interroger ?
Le mouvement est là prêt à nous emporter,
plus vite que prévu tout d’un coup
Dans le sens de l’histoire,
Tout ce qu’il y a à faire pour rattraper le temps perdu ?
Mais le sens de cette histoire, quel est-il?
Et si nous prenions une fraction de seconde là, tout de suite, avant de nous remettre en mouvement ?
Comme nous le faisons en Méthode Feldenkrais pour interroger le schéma que nous mettons en œuvre, la relation entre nos intentions et nos actions.
Pourquoi ?
Dans quelle direction allons-nous partir ?
Pour aller où ?
A quel rythme?
Que faire de ce choc que nous venons de traverser ?
Allons-nous l’oublier, le surmonter, l’intégrer ?
Qu’avons-nous appris sur nous-mêmes et aussi sur le monde autour de nous ?
Dans quel sens allons-nous orienter notre vie ?
Qu’est-ce qui est essentiel pour nos âmes ?
Qu’est-ce qui fait sens et résonne dans nos cœurs ?
Est-ce seulement une question de bon sens ?
Qui n’a plus de sens commun ?
Alors que nous pourrions rêver nous sentir reliés à une communauté ?
Le sens n’est pas commun, il est intime, personnel.
Et ce sont nos différences qui créent la richesse.
Nous ne savons pas forcément le sens de nos vies.
Mais c’est sans doute le sens de nos vies qui nous donne l’énergie de les vivre.
Nous sommes beaucoup à rêver d’une vie riche de sens.
Ce qui veut d’abord dire être à l’écoute de ce que nos sens peuvent nous dire.
Encore une question de bon sens.
Le sens de nos vies,
L’essence de nos âmes.
Pour certains ce coup de semonce de l’Histoire qui a perdu son sens sonne l’heure d’un grand changement de vie. Pour d’autres, ce seront quelques prises de conscience infimes, qui néanmoins peuvent participer d’un grand tout qui fera sens ?
Le sens est-il une affaire « intelligente » ?
Quelque chose que nous pourrons un jour revendiquer et expliquer ?
Ou d’abord une sensation au creux du cœur ?
Qui nous illumine quand nous prenons le temps de la ressentir.
Qui pétille et nous anime.
Qui dilate toutes nos cellules et réveille notre curiosité.
Et vous ?
Y a-t-il un projet, un sentiment, un élan, quelque chose que vous voulez découvrir, des personnes que vous aimez dont vous souhaitez prendre soin ?
Qu’est-ce qui fait sens pour vous ?
J’aimerais partager cette question avec vous, dont j’avoue qu’elle a été largement nourrie par le livre de Viktor Frankl « découvrir un sens à sa vie » que j’ai lu pendant le confinement, ce qui en soit n’était pas complètement anodin. Ce psychiatre et neurologue autrichien, disciple de Freud, a survécu à plusieurs années en camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale. Ça l’a amené à découvrir l’importance justement du sens qu’on peut donner à sa vie pour la vivre au mieux. Il parle de « vivre sa vie comme si on la vivait une deuxième fois, en évitant de répéter ses erreurs »… N’est-ce pas là une invitation à vivre en conscience ?!
Post Scriptum : Au moment où j’écris ces quelques lignes, je découvre une interview inspirante de Matthieu Ricard dans le Monde, dont le titre reprend une de ses phrases que je vous soumets « L’émerveillement mène au désir d’harmonie ».
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