Méthode Feldenkrais et Créativité

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Paris

 

P… DE M… de MMMMMMMASQUE!

P… DE M… de MMMMMMMASQUE!

Oui, je vous rassure, moi aussi ça me gave de porter un masque !
Oui, c’est dur de respirer en ce moment ?!

Mais… je ne suis pas sûre que ce soit entièrement la faute aux masques !
Je suis convaincue que la colère ou le stress sont bien plus préjudiciables à la qualité de notre respiration.

Et qu’on pourrait aussi essayer de respirer mieux, même avec masque ?

La Méthode Feldenkrais nous invite à transformer les contraintes en occasions de nous poser des questions, de développer de nouvelles stratégies d’action, des manières de nous confronter au monde. Alors j’ai choisi de vous proposer un petit exercice de prise de conscience autour de notre rapport au masque, avec quelques questions ou réflexions…

1)   Quand vous êtes en colère contre le masque, est-ce vraiment contre le masque que vous portez là maintenant…  ou contre l’épidémie, ou contre le monde néo-libéral qui favorise l’émergence de ce type d’épidémie

Et surtout : Est-ce que cette colère peut agir dans le monde ou bien est-elle en train de se retourner contre vous ? C’est important de faire la part des choses, et de choisir aussi de reporter son énergie sur les domaines où nous pouvons effectivement agir…

Bien sûr, on peut choisir de ne pas porter le masque, ou de le mettre n’importe comment, sans se couvrir le nez. Cela peut vous apporter la satisfaction de vous sentir libre un moment, mais êtes-vous certain que vous agissez en faveur de vous-même ?  (sans parles des autres ? )

On peut aussi nier la gravité de l’épidémie, mais c’est quand même de moins en moins possible, et si malgré tout vous doutez encore, je vous conseille d’écouter le grand entretien de France Inter du 24 septembre. Des médecins hospitaliers y témoignent de la remontée des arrivées dans les services d’urgence, tout en donnant des conseils avisés et pragmatiques à appliquer dans nos vies de tous les jours d’en ce moment, nous y reviendrons ci-dessous.  Car oui, nous sommes tous d’accord là-dessus, il faut continuer de vivre.

Et si cette colère qui bout au fond de vous contre les masques, si jamais cette colère est susceptible de vous engager dans l’action, alors oui, il faut agir ! Bien sûr, il y a des manif anti-masques auxquelles j’aurai du mal à vous conseiller d’aller. En revanche, voici quelques causes qui me semblent plus essentielles, et qui seront ravies d’accueillir votre énergie :

-soutenir WWF

-participer aux actions de Greenpeace, souvent très créatives et pleines d’énergie !

-soutenir les pétitions de Canopée ou Pollinis ? (oui, j’aime les arbres et les abeilles)

-adhérer à Alternatiba

-ou encore plein d’autres causes formidables.

Par exemple, vous pouvez même créer le mouvement qui luttera contre les perfluorés, des perturbateurs endocriniens sur lesquels les autorités sanitaires européennes viennent de lancer une alerte inquiétante ! (article du Monde en référence) . Et il reste plein de causes formidables qui pourront bénéficier de vos actions !

2)   Et si malgré ça, vous êtes toujours en colère contre le masque, vous pouvez essayer de relativiser ? Et surtout de vous relier à des perspectives qui vous font plaisir…

Moi j’aime bien penser à Viktor Frankel, un neurologue psychiatre élève de Freud à Vienne, inventeur d’une approche thérapeutique appelée la logothérapie, qui est surtout très connu aux US. Il a été déporté à Theresienstadt en 1942 puis à Auschwitz en 1944 et y a survécu jusqu’à la libération des camps.

 

Il ne s’agit pas de vous convaincre que ce que vous vivez n’est pas embêtant par rapport à « quand c’était la guerre ». La raison principale pour laquelle j’évoque ce psychologue, c’est ce qu’il explique dans son livre le plus connu, témoignage de son séjour dans les camps, LE SENS DE MA VIE, autobiographie .

Ce qui lui a permis de survivre c’est d’observer autour de lui, de s’interroger, d’essayer de comprendre ce qui différenciait ceux qui survivaient de ceux qui succombaient.

Et surtout ce qui lui a permis de survivre aussi, c’est de régulièrement se projeter dans l’après, d’imaginer les retrouvailles avec sa femme, de visualiser l’amphithéâtre d’université où il ferait une conférence pour relater ses observations dans les camps de son point de vue de psychiatre, et la manière dont il avait pu en tirer son approche thérapeutique spécifique la Logothérapie

Et vous ? Quelles sont les visualisations qui vous font du bien ?
Qu’aimez-vous imaginer ? Pour vous, pour ceux que vous aimez, pour l’après ?
Des retrouvailles ? des voyages ?
Vivez-les en imagination, sans restriction, et racontez-les !
en écrivant, en téléphonant, ou comme vous voulez !

3)   Et si vous êtes toujours en colère contre le masque, écoutez les médecins qui disent qu’il aide à limiter les contaminations.

Le conseil de Marie Laure Crémieux, Professeur en Maladies Infectieuses à Saint Louis à Paris,  dans au Grand entretien de France Inter du 24 septembre : combiner masque et distanciation en particulier quand on retrouve des membres de sa famille. (oui, maintenant on interroge aussi les femmes ;-))

Et surtout lavez-vous les mains !

4)   Car le masque devrait aussi nous sensibiliser à une meilleure gestion des gestes barrière…

J’avoue que je suis effondrée quand je vois certaines personnes monter dans le bus selon le petit tableau suivant qui se répète trop régulièrement, notamment pour des personnes âgées, donc les plus fragiles :

-il a attendu au grand air, donc a baissé son masque
-il monte donc avec son masque sous le menton
-mais néanmoins s’accroche avec ses deux mains, à tout ce qu’il trouve comme barre, dossier, bref, ce que tout le monde touche
-puis se frotte le visage avec la même main qui s’est accrochée à la barre, sans s’être désinfecté au préalable
-et enfin remonte son masque, toujours avec la même main.
-sans penser que quelqu’un est passé avant lui, et quelqu’un d’autre repassera après lui !

Que puis-je faire ? à part m’éloigner !…

Alors on pourrait dire au moins que le masque pourrait vous servir à arrêter de faire le geste que l’OMS déconseille depuis le mois de mars : se toucher le visage ! surtout sans s’être lavé les mains au préalable. Si vous sentez que vous êtes en train de toucher votre masque, enlevez vos mains et vérifier que vous venez de les désinfecter. Et dites-vous qu’au moins, vous ne venez pas de mettre vos doigts éventuellement contaminés dans votre nez ou votre bouche : ce qui est une bonne nouvelle.

Et donc…

Non seulement portez un masque, mais EVITEZ DE VOUS  TOUCHER LE VISAGE !
Et lavez-vous les mains avant de mettre votre masque et avant de l’enlever !

5)   Et puis vous pouvez aussi écouter votre cœur !

Comment va-t-il ? Peut-être notez-vous que vous êtes particulièrement essoufflé quand vous faites un effort avec un masque… Si cela vous arrive, voici une autre proposition :

Prenez le temps de porter attention à vos battements cardiaques.

Où pouvez-vous les sentir dans votre corps ? Au niveau du cœur si vous êtes essoufflé, au niveau de la gorge, ailleurs ?… Cela peut prendre un peu de temps au début, Pouvez-vous vous offrir ce temps pour vous-même ? … Vous allez observer que le simple fait de porter attention va contribuer à ralentir votre rythme cardiaque, et à ralentir aussi votre respiration. Ça s’appelle la cohérence cardiaque, cela avait été inventé par David Servan Schreiber.

6)   Et aussi… Apprenez à respirer en portant attention à la fluidité de vos mouvements

Car la respiration, ce n’est pas seulement inhaler de l’air et l’expirer ensuite. La respiration,  c’est tout un mouvement organique profond de dilatation-rétractation, qui optimise l’utilisation de l’oxygène et la manière dont l’organisme peut en bénéficier. Et cela a beaucoup à voir avec le niveau de stress. Alors apprenez à prendre soin de vous en respirant en mobilisant votre diaphragme, votre plancher pelvien, en relâchant les épaules, en assouplissant la colonne vertébrale !… Il y a plein de leçons de Méthode Feldenkrais sur le sujet, et nous en explorerons quelques-unes lors de la soirée thématique du 15 octobre consacrée à la respiration  !

Et puis vous pouvez aussi mettre des fleurs sur vos masques,

Et en porter en tissu, lavables, réutilisables, et épargner ainsi un peu la planète.
Voici le site où je m’approvisionne : une entreprise artisanale de la région de Compiègne qui travaille avec des tissus recyclés, et fabrique des masques qui ont reçu l’agrément de la Direction Générale des Armées.

Ils ont plein de tissus différents en catalogue, et les masques sont solides : j’ai les miens depuis le mois d’avril, et ils sont impeccables.Ça s’appelle LEMAIRE ET FILLES

Et pour conclure : Même avec un masque, surtout,   essayez de sourire !
Parce que les gens pourront le voir dans vos yeux, et que ça leur fera du bien, et à vous aussi !

Blandine Stintzy, septembre 20

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